Rue Lepic
Enfant, j’ai habité Montmartre dans les années 50-60. Nous habitions rue Robert Planquette, c’est une petite rue en impasse qui donne sur la rue Lepic à peu près au niveau du « café des deux Moulins » célèbre depuis le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Au bout de cette rue au numéro 11, une grande grille verte protège la villa des Platanes, un très bel ensemble de bâtiments et de jardins datant des années 1860-1890, que l’on n’imaginerait pas dans ce quartier. En descendant et traversant ces jardins et ces maisons, via des allées pavées et de grands perrons, on débouche plus bas au 60 Boulevard de Clichy.
Nos déambulations autour de la rue Lepic nous menaient en montant vers la rue des Abbesses puis plus haut vers la butte et le Sacré-Cœur. En descendant on rejoignait le boulevard de Clichy, entre la place Blanche et la place Pigalle.
J’aime repasser de temps à autre dans ce quartier et j’ai essayé d’en peindre quelques vues.
Finalement pour ce qui concerne l’architecture, les rues et les bâtiments, ce quartier n’a pas tellement changé. L’ambiance est bien sûr différente, autrefois la rue Lepic ressemblait chaque matin à un marché, avec de la foule, un coté de la chaussée était occupé par les marchandes des quatre saisons avec leurs charrettes à bras; les magasins le long de la rue étaient alimentaires, boucheries, poissonneries, boulangeries-pâtisseries, charcuteries, cafés. Aujourd’hui si on trouve encore plusieurs magasins d’alimentation, il y a aussi des boutiques de téléphonie, d’habits et l’aspect général est plus touristique et moins populaire. L’équipement urbain également révèle bien l’époque actuelle, avec les poteaux anti-stationnement.
Rue et place des Abbesses
La rue des Abbesses est perpendiculaire à la rue Lepic , et n’a donc presque pas de pente. C’est aussi une rue très commerçante. La station de métro de la place des Abbesses est la plus profonde de Paris, 30 mètres de descente pour arriver aux rails, c’est la seule qui dessert la butte elle a conservé son entrée art déco.
Le bâtiment rouge que l’on aperçoit sur le tableau derrière le manège est l’église Saint Jean de Montmartre, de style art nouveau, classée aux monuments historiques. Elle a été construite en ciment armé entre 1894 et 1904, technologie alors nouvelle qui a donné lieu à controverses à l’époque. Elle est ornementée par des décors de briques, céramiques et vitraux qui me fascinaient enfant.
Rue Tholozé
La rue Tholozé est une petite rue en pente qui partant de la rue des Abbesses, monte jusqu’au haut de la rue Lepic qu’elle rejoint par des escaliers au niveau du moulin de la Galette.
Avec le Moulin de la Galette, qui est aujourd’hui un restaurant, on entre dans une partie de Montmartre plus touristique. La densité touristique augmente au fur et à mesure qu’on se dirige vers la place du Tertre et le Sacré-Cœur.
Ce quartier a été très souvent représenté par les nombreux peintres qui ont vécu à Montmartre. Il continue à l’être par les peintres et dessinateurs installés chaque jour sur la place du Tertre (les places sont chères!).
En écrivant cet article, je me suis rendu compte que j’avais peint 2 fois ce paysage sous la neige, l’utilité du rangement…
Rue Ravignan
Cette petite rue a été peinte par plusieurs artistes dont Maximilien Luce et Utrillo. J’ai peint la vue encadrée d’après une photo que j’avais prise il y a quelque temps, c’est à peu près le même paysage qu’Utrillo. Pour la tableau ci-dessous, je suis parti d’une photo ancienne en noir et blanc
Rue de l’abreuvoir
Utrillo a peint plusieurs tableaux de cette petite rue.
Le Sacré-Cœur et le haut de la butte
La butte Montmartre est le point le plus élevé de Paris. Depuis le parvis, on découvre vers le sud tout Paris.
En descendant par les jardins sur la droite, on arrive au marché Saint Pierre, des boutiques de tissus en gros et détails sur plusieurs rues. La halle Saint Pierre, dont on aperçoit la verrière est un ancien marché couvert style Baltard datant de 1868.
Le Sacré-Cœur est une basilique récente (Consécration en 1919), mais juste avant d’y arriver on est passé devant l’église Saint Pierre de Montmartre qui est la plus ancienne église de Paris (mentionnée dans des textes de 1096).
Le Boulevard de Clichy, place Blanche et Place Pigalle
Le boulevard de Clichy, toujours très animé, s’étend entre la place Clichy, la place Blanche et la place Pigalle, la foire s’y installait pour plusieurs semaines sur le terre-plein central à la période de Noël.
Les escaliers de Montmartre, rue Chappe et rue Drevet
Vivre dans ce quartier quand j’étais enfant, c’était une joie. Mais il ne faut pas craindre les escaliers quand on vit à Montmartre. Et c’était encore plus vrai à l’époque car les immeubles n’avaient généralement pas d’ascenseur. (pensée pour mes grands parents qui habitaient au 6ième plus les différents perrons!)